Accueil Editorial Gardez vos notes, on gardera vos salaires

Gardez vos notes, on gardera vos salaires

Editorial La Presse

 

C’est un combat légitime mais déshonorant et perdu d’avance que mènent les enseignants depuis des mois. Légitime car ils ne demandent que l’application des résolutions convenues dans le cadre des négociations sociales. Déshonorant car quelles que soient les revendications des enseignants, ils n’auraient jamais dû prendre en otage les élèves dans ce combat.

En effet, en dépit des cris de détresse lancés par les parents et l’association des parents d’élèves, la crise de la rétention des notes a perduré et le pire est arrivé. En effet, en Tunisie on ne négocie pas avec les maîtres-chanteurs. Ceux qui ont essayé de prendre en otage l’Etat sont aujourd’hui servis. Car le ministère de l’Education vient d’indiquer que le nombre d’instituteurs concernés par la suspension des salaires, en raison de la rétention des notes des élèves, a atteint 15 mille jusqu’au 7 juillet 2023. Voilà le résultat de l’entêtement et de la revendication à outrance. Pourtant, on savait que l’on s’acheminait tête baissée vers une voie sans issue. Voilà où peut conduire une mentalité syndicale régie par la recherche  sur le court terme d’avantages immédiats d’un corps terriblement accroché au confort du présent et prêt à sacrifier l’avenir des enfants, y compris les leurs.

Fort heureusement, il n’est pas permis en Tunisie de prendre en otage les élèves, de les utiliser comme moyen de pression, alors que le pays a plus que besoin de leur donner de nouveaux espoirs car ils représentent sans doute son avenir.

C’est pourquoi il fallait mettre un terme à une situation ubuesque et surréaliste. Il fallait agir avec force et détermination pour rappeler que quelle que soit l’importance de la force syndicale en face, l’Etat peut négocier, faire des compromis mais jamais il ne se laissera à la merci  des maîtres-chanteurs. Gardez vos notes, on gardera notre argent.

  • Editorial La Presse

    Une veille constante

    Parallèlement au suivi quasi quotidien qu’il accorde à l’impérieuse urgence d’éradiquer dé…
  • Editorial La Presse

    Une préoccupation majeure

    Encore une fois, le Chef de l’Etat souligne, en présidant, jeudi 16 janvier, la réunion du…
  • Editorial La Presse

    Les TRE au centre de nos préoccupations

    Nous avons pris l’habitude en Tunisie de préparer le retour des Tunisiens résidant à l’étr…
Charger plus d'articles
Charger plus par Chokri Ben Nessir
  • Editorial La Presse

    Une veille constante

    Parallèlement au suivi quasi quotidien qu’il accorde à l’impérieuse urgence d’éradiquer dé…
  • Editorial La Presse

    Améliorer les infrastructures routières

    Le droit à un transport décent et celui de se déplacer librement à travers tout le pays on…
  • Editorial La Presse

    Une préoccupation majeure

    Encore une fois, le Chef de l’Etat souligne, en présidant, jeudi 16 janvier, la réunion du…
Charger plus dans Editorial

Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    8 juillet 2023 à 21:22

    COMME TOUJOURS SI CHOKRI…GRAND MERCI. VOUS NOUS AIDEZ TOUS…SURTOUT ‘NOUS’…SI LOIN DE LA PATRIE… ‘À CLARIFIER’ NOS IDÉES POUR MIEUX FORMULER NOS ‘PROPRES OPINIONS’ SUR DES PROBLÈMES AUSSI ‘DOULEUREUX’. MAIS QUAND VOUS ‘TOUCHEZ’ À L’AVENIR DE NOS ENFANTS…AVEC DES MÉTHODES AUSSI ‘HONTENSES’…VOUS N’ÊTES PLUS ‘TUNISIENS… PERSONNE NE PEUT METTRE LE ‘DROIT SACRÉ’ DE GRÈVE…MAIS QUANT IL S’AGIT DE NUIRE À LA PATRIE…DE ‘FAIRE CHANTER L’ÉTAT’…ALORS LÀ…JE SUIS DE MAAKEL EZZAIM ET ‘BOURGUIBIAN’ …DONC INTRAITABLE JUSQU’ À LA MORT…. PERSONNE… JE DIS BIEN PERSONNE NE FERA ‘CHANTER’ L’ÉTAT TUNISIEN…DIEU SEUL SAIT COMMENT SI LAHBIB IL L’A CRÉE…PIERRE PAR PIERRE…QUI SE RAPPELLE QUE FACE AU ‘CHANTAGE’ DE NOS ‘DOUANIERS’ EN ‘GRÈVE’ DANS LES ANNÉES 60… IL A FAIT APPEL À NOS FORCES ARMÉES POUR NE PAS LAISSER NOTRE ÉCONOMIE ‘PLONGER’ DANS LA ‘RUINE’…SON ‘GÉNIE’ DE LA ‘POLITIQUE DES ÉTAPES’… ET SON AVERSION DU ‘ALL OR NOTHING…’ (COMME ON DIT CHEZ MOI AUX ÉTATS-UNIS’…) NE L’ONT JAMAIS EMPÊCHER D’ÊTRE ‘INTRAITABLE’…ET MÊME ‘BRUTA’ S’IL LE FAUT…COMME DANS L’AFFAIRE DE BIZERTE… DURANT LAQUELLE IL A MÊME ‘PIÉGÉ’ LE GÉNÉRAL DE GAULLE…POUR LEQUEL, IL AVAIT TOUJOURS EU D’AILLEURS BEAUCOUP D’ADMIRATION ET DE …RESPECT. FIÈR D’ÊTRE TUNISIEN. VIVE LA TUNISIE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *